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Les métiers du bâtiment

mardi 17 avril 2007, par Etienne Charignon

Il est amusant de constater qu’on peut faire correspondre différents profils de développeurs aux corps de métier du bâtiment. Des maçons, des plombiers et des peintres, voici des profils tout à fait distincts. Chacun peut être un jour l’un un jour l’autre, ou plusieurs corps en même temps.

Ce qui me fait toujours peur personnellement, c’est de me voir coller une étiquette et de ne plus pouvoir m’en défaire. j’entends déjà "Oh, lui, c’est un plombier !". Là n’est pas la question d’enfermer les gens dans des boites conceptuelles, mais plutôt de pouvoir donner des noms à des comportements, de façon à les identifier. Cela pourrait nous permettre de nous comprendre nous même et donc de progresser.

Les Maçons

Faire de la maçonnerie, c’est retravailler l’architecture d’une application. De même qu’un maçon touche au gros oeuvre, à la structure d’une maison, un développeur maçon touche à la structure de son application. Il pourrait par exemple, "casser un mur porteur"... Inutile de préciser qu’il vaut mieux avoir des maçons compétents si on ne veut pas voir l’application se fissurer et finir par s’écrouler.

Les Plombiers

Le mot d’ordre des plombier dans le bâtiment, c’est "débrouillardise". Pas de panique madame, je vais faire un trou ici et faire passer mon tuyau par là et ainsi rattraper l’alimentation qui arrive du sous sol. Donnez une application à un plombier et un problème à résoudre et vous verrez rapidement des tuyaux apparaitre en travers des murs ! Les plombiers, plutôt que de modifier l’architecture pour qu’elle corresponde aux besoins va bidouiller, ici une variable globale, la une méthode statique, à cet autre endroit il va exploiter une particularité de l’architecture et la détourner à un autre dessein.

Les peintres

Comme me le faisait remarquer un collègue récemment, "quand un audit est annoncé, on passe rapidement un petit coup de peinture dans les locaux pour faire bonne impression". Voila les peintres. Ils apprécient particulièrement de travailler avec des objectifs. Si on leur demande de fournir un code couvert à 80 % par des tests unitaires, alors c’est ce qu’ils produiront. Quite à écrire des tests unitaires idiots pour y parvenir. Ils travailleront pour avoir l’air parfait vis à vis des métriques imposés sans chercher à faire le travail de fond réellement demandé. Pour un peintre, c’est le résultat à court terme qui compte. Qui sera là dans 1 an quand la peinture commencera à s’écailler ? Pas les peintres en tout cas.

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